Depuis 2013, l’association développe des projets dont une part nécessite l’utilisation des outils numériques, des ordinateurs, smartphones ou tablettes. Elle s’oriente vers de nouvelles pratiques, écriture, enseignement et formation, militantisme, Économie Sociale et Solidaire, ...
L’année 2020 et la crise sanitaire que nous avons vécu et qui perdure encore aujourd’hui nous a fait comprendre que quoi que nous fassions, le numérique fait et fera désormais partie de notre quotidien, de notre vie, de nos moyens de communication, de notre façon de travailler. Dans tous les compartiments de notre vie, familiale, professionnelle, sociale, le numérique s’est infiltré et les appareils digitaux qui nous donnent cet accès à Internet, ordinateurs mais également périphériques mobiles font désormais partie de notre vie quotidienne, du petit déjeuner à l’apparition du sommeil.
Mais à quel prix ?
Ce sont les fameux « apéro-Zooms », les réunions à distance – interminables et rarement efficaces –, la difficulté pour certains de savoir utiliser ces outils, ou de savoir s’organiser collectivement avec ces soit-disant « outils de communication ». Ce sont aussi les questionnements posés par l’entrée en force des réseaux sociaux dans nos vies quotidiennes, par la diffusion et du partage des informations fausses ou complotistes, par le cyberharcèlement, … Nos vies semble désormais dirigées par cette hyper-communication devant laquelle nous sommes souvent démunis.
Nombre d’entre nous en retiennent fatigue, voire pour certains burn-out, ou tout du moins une certaine incomplétude : alors que ces outils devaient nous faciliter la vie, ils deviennent un poids difficile à alléger. Certains vont même jusqu’à refuser ces choses empoisonnées qui ne semblent qu’à nous aliéner.
L’éthique au cœur du problème ?
Derrière ces outils – propriétaires notamment – se cache l’injonction constante à consommer plus, à affirmer son identité propre, à croire à tout ce qui nous est dit, quoi que ce soit. Nous sommes devenus des consommateurs compulsifs d’informations de toute sorte.
Quelle est notre rétribution à ces nouveaux services ? Il est souvent répété que ce sont nos données personnelles qui représentent cette nouvelle monnaie virtuelle : selon nos préférences d’achat, qui nous sommes, ce que nous faisons de nos journées, nous nous voyons proposer jour après jour des informations personnalisées calculées, calibrées par des Intelligences Artificielles. Je préfère utiliser le terme d’Idiot Artificiel tant les propositions qui me sont faites sont « à coté de la plaque ».
Néanmoins, tout cela pose un problème éthique : jusqu’à quel point accepterons-nous d’échanger contre nos données personnelles cette petite part de bonheur, ces services parfois utiles, parfois non ?
Un tournant pour ADENÜM
Jusqu’à présent, nous nous étions principalement intéressés à l’apport du numérique dans les pratiques communicationnelles de nos concitoyens, par exemple au travers de projets comme d.o.t ou Mémoire Photographique du Patrimoine rural : nous voulions favoriser la prise en main et l’utilisation des outils numériques pour le bien être de tous.
Il nous faut désormais en faire plus ! Il nous faut apporter à nos concitoyens des outils réellement utiles pour leur vie quotidienne. C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place tout un ensemble de services et d’outils qui permettront, en devenant membres de l’association, d’en bénéficier, sans utiliser les outils propriétaires ultra-majoritaires.
Pour plus de bien être avec le numérique
Pour plus d’éthique
pour un futur social et solidaire
François Mauviard
Président de l’association